samedi 6 septembre 2008

18ème RT, pourquoi pas des logements étudiants ?

Caen fait partie des 15 villes sélectionnées par le ministères de la défense et de la recherche et de l'enseignement supérieur, dans le cadre de l'accord visant à installer des logements étudiants dans les locaux militaires libérés suite à la réduction de la carte militaire (voir ici).

Cette décision est tout bonnement scandaleuse, à la fois sur la forme et sur le fond.

En effet, il ne fait aucun doute que la fermeture des sites militaires (18ème RT à Breteville-sur-Odon, mais également service de santé des armées à Mondeville) va nuire à l'économie locale. Néanmoins, au delà de la (très) maigre dotation financière de l'état pour leur réhabilitation, les terrains et bâtiments libérés permettait d'envisager un vrai projet de développement de l'agglomération caennaise (voir mon billet précédent). Mais c'est certainement le moindre des soucis pour ces deux ministres, qui depuis leurs bureaux parisiens ont décidé de ce qui est souhaitable pour les normands, sans aucune consultation ni avec la population concernée, ni même avec les élus locaux. Gageons que dans un futur proche, ils annonceront que les 4M€ promis financeront finalement leur projet monté depuis Paris.

Car ce qui frappe le plus dans cette décison, c'est de voir à quelle point elle fait fi de la géographie locale. En effet, comment prétendre que ces logements seront "localisés prioritairement à proximité des lieux d'enseignement supérieur, des gares ou facilement accessibles par les transports en commun", quand on connait la situation du site de Bretteville-sur-Odon (et dans uen moindre mesure de celui de Mondeville) ? Au contraire, il eut été difficile de choisit plus mauvais emplacement, car si la desserte par les transport en commun peut toujours être améliorée (au frais des collectivités locales !), cela ne réduira pas pour autant la distance qui sépare les sites retenus de la gare et des campus universitaires !

Les normands et leurs élus accepteront ils de subir sans broncher cette décision inepte ?

lundi 1 septembre 2008

Départ du 18ème RT : préparer l'avenir

Alors que le le départ du 18ème régiment de transmission est annoncé, il est primordial pour l'avenir de l'agglomération de proposer un véritable projet pour tirer le meilleur parti des infrastructures libérées et du très mince dédommagement financier de l'Etat (4M€).

Parmi les nombreuses idées évoquées, deux se distinguent très clairement :
- l'indispensable développement de l'aéroport de Carpiquet, et notamment l'allongement de la piste afin d'accueillir des avions de plus grande capacité. En effet, privée par l'Etat d'une desserte ferroviaire performante (et malheureusement sans espoir d'amélioration à moyen-terme), l'agglomération n'a d'autre choix que de développer le transport aérien pour ne pas rester à l'écart de du reste de la France et de l'Europe. La proximité immédiate du site de la caserne du 18ème RT et de l'aéroport de Carpiquet constitue ainsi une opportunité unique à ne pas manquer.

- l'installation de la future caserne de gendarmerie de l'agglomération. Plutôt que d'élever de nouveau bâtiments sur le site Claude Decaen pour un coût annoncé de 134M€, les gendarmes pourraient s'installer dans les locaux libérés à moindre coût. Le ministre de la défense doit sur ce point prendre ses responsabilités en assumant les coûts éventuels liés à la rupture du contrat signé en juillet pour la construction des nouveaux bâtiments (le mois de l'annonce de la fermeture du 18ème RT !!), et mettre à disposition de l'agglomération les millions d'euros économisés dans l'opération.

En combinant développement économique et bonne gestion des deniers publics, la conjugaison des deux projets devra permettre à l'agglomération de dépasser les difficultés résultant de la fermeture de son régiment et de se tourner vers l'avenir.