Le Conseil d'administration du CHU de Caen s'est enfin prononcé pour la construction d'un nouvel hôpital. En effet, la tour actuelle pose d'importants problèmes de sécurité (notamment l'amiante), présente des couts élevés, et est finalement loin de présenter les caractéristiques digne d'un hôpital moderne. Cette décision de bon sens était attendue depuis longtemps, et il est absolument regrettable que les politiques n'aient pas su plus tôt tirer cette conclusion inéluctable, plutôt que de s'obstiner à vouloir maintenir à tout prix le site actuel.
En revanche, le CA a également exprimé le souhait de reconstruire sur le même site, idée éminemment saugrenue pour quiconque connait un peu la topographie des lieux. En effet, le nouvel hôpital occupera une emprise au sol plus grande, afin de compenser sa moins grande hauteur. Alors que le plateau hospitalier est aujourd'hui complètement saturé, on imagine mal comment il serait possible de construire plus encore, surtout que les deux structures devraient cohabiter sur le site jusqu'à la démolition de la tour.
Il est pourtant possible d'envisager un projet alternatif que serait la construction du nouvel hôpital en un autre lieu de l'agglomération. Le sud de l'agglomération dispose encore de vastes terrains libres en proximité du périphérique qui pourraient accueillir le nouveau bâtiment, facilitant ainsi sa construction.
Par ailleurs, en plus d'être nettement plus réaliste que la reconstruction sur site, cette situation permettrait de conserver l'actuel bâtiment qui accueille le CHU, qui s'il ne correspond plus aux exigences d'un hôpital moderne, constitue néanmoins une pièce marquante de l'architecture caennaise. Une fois son désamiantage effectué (étape indispensable, même en cas de démolition) la tour pourrait alors accueillir des activités économiques (hébergement de PME) ou des services administratifs (comme ceux de Caen la mer, avec un point de vue sur toute l'agglomération)...
vendredi 31 octobre 2008
jeudi 2 octobre 2008
Pour une véritable médiathèque
La localisation de la future grande médiathèque de l'agglomération caennaise est aujourd'hui discutée. Alors que certaines voix s'élèvent pour que celle ci s'établisse sur la place de la République et sur la presqu'ile, une autre solution pourraient être envisagée, certainement plus complexe, mais également ambitieuse pour l'agglomération.
Car construire une médiathèque neuve ne présente d'intérêt que pour offrir autre chose que ce que propose l'actuelle bibliothèque municipale. Dès lors, s'il s'agit de penser au delà des clivages culturels actuels, pourquoi ne pas envisager un rapprochement avec un autre projet culturel et populaire programmé dans le centre ville de Caen : la construction d'un nouveau cinéma.
En effet, le futur quartier entre la gare et l'Orne devant accueillir un cinéma (un "multiplex"), pourquoi dès lors ne pas envisager la fusion des deux projets pour constituer un véritable pôle culturel qui regroupe cinéma et médiathèque ? Ceci permettrait de créer des ponts entre des pratiques culturelles qui s'ignorent parfois, d'ouvrir la médiathèque en direction d'un publique plus large et plus jeune, tout en évitant au cinéma de devenir un simple lieu de consommation (de films et de pop-corn !) comme nombre de multiplexes bâtis sur les parking de supermarchés.
Car construire une médiathèque neuve ne présente d'intérêt que pour offrir autre chose que ce que propose l'actuelle bibliothèque municipale. Dès lors, s'il s'agit de penser au delà des clivages culturels actuels, pourquoi ne pas envisager un rapprochement avec un autre projet culturel et populaire programmé dans le centre ville de Caen : la construction d'un nouveau cinéma.
En effet, le futur quartier entre la gare et l'Orne devant accueillir un cinéma (un "multiplex"), pourquoi dès lors ne pas envisager la fusion des deux projets pour constituer un véritable pôle culturel qui regroupe cinéma et médiathèque ? Ceci permettrait de créer des ponts entre des pratiques culturelles qui s'ignorent parfois, d'ouvrir la médiathèque en direction d'un publique plus large et plus jeune, tout en évitant au cinéma de devenir un simple lieu de consommation (de films et de pop-corn !) comme nombre de multiplexes bâtis sur les parking de supermarchés.
samedi 6 septembre 2008
18ème RT, pourquoi pas des logements étudiants ?
Caen fait partie des 15 villes sélectionnées par le ministères de la défense et de la recherche et de l'enseignement supérieur, dans le cadre de l'accord visant à installer des logements étudiants dans les locaux militaires libérés suite à la réduction de la carte militaire (voir ici).
Cette décision est tout bonnement scandaleuse, à la fois sur la forme et sur le fond.
En effet, il ne fait aucun doute que la fermeture des sites militaires (18ème RT à Breteville-sur-Odon, mais également service de santé des armées à Mondeville) va nuire à l'économie locale. Néanmoins, au delà de la (très) maigre dotation financière de l'état pour leur réhabilitation, les terrains et bâtiments libérés permettait d'envisager un vrai projet de développement de l'agglomération caennaise (voir mon billet précédent). Mais c'est certainement le moindre des soucis pour ces deux ministres, qui depuis leurs bureaux parisiens ont décidé de ce qui est souhaitable pour les normands, sans aucune consultation ni avec la population concernée, ni même avec les élus locaux. Gageons que dans un futur proche, ils annonceront que les 4M€ promis financeront finalement leur projet monté depuis Paris.
Car ce qui frappe le plus dans cette décison, c'est de voir à quelle point elle fait fi de la géographie locale. En effet, comment prétendre que ces logements seront "localisés prioritairement à proximité des lieux d'enseignement supérieur, des gares ou facilement accessibles par les transports en commun", quand on connait la situation du site de Bretteville-sur-Odon (et dans uen moindre mesure de celui de Mondeville) ? Au contraire, il eut été difficile de choisit plus mauvais emplacement, car si la desserte par les transport en commun peut toujours être améliorée (au frais des collectivités locales !), cela ne réduira pas pour autant la distance qui sépare les sites retenus de la gare et des campus universitaires !
Les normands et leurs élus accepteront ils de subir sans broncher cette décision inepte ?
Cette décision est tout bonnement scandaleuse, à la fois sur la forme et sur le fond.
En effet, il ne fait aucun doute que la fermeture des sites militaires (18ème RT à Breteville-sur-Odon, mais également service de santé des armées à Mondeville) va nuire à l'économie locale. Néanmoins, au delà de la (très) maigre dotation financière de l'état pour leur réhabilitation, les terrains et bâtiments libérés permettait d'envisager un vrai projet de développement de l'agglomération caennaise (voir mon billet précédent). Mais c'est certainement le moindre des soucis pour ces deux ministres, qui depuis leurs bureaux parisiens ont décidé de ce qui est souhaitable pour les normands, sans aucune consultation ni avec la population concernée, ni même avec les élus locaux. Gageons que dans un futur proche, ils annonceront que les 4M€ promis financeront finalement leur projet monté depuis Paris.
Car ce qui frappe le plus dans cette décison, c'est de voir à quelle point elle fait fi de la géographie locale. En effet, comment prétendre que ces logements seront "localisés prioritairement à proximité des lieux d'enseignement supérieur, des gares ou facilement accessibles par les transports en commun", quand on connait la situation du site de Bretteville-sur-Odon (et dans uen moindre mesure de celui de Mondeville) ? Au contraire, il eut été difficile de choisit plus mauvais emplacement, car si la desserte par les transport en commun peut toujours être améliorée (au frais des collectivités locales !), cela ne réduira pas pour autant la distance qui sépare les sites retenus de la gare et des campus universitaires !
Les normands et leurs élus accepteront ils de subir sans broncher cette décision inepte ?
lundi 1 septembre 2008
Départ du 18ème RT : préparer l'avenir
Alors que le le départ du 18ème régiment de transmission est annoncé, il est primordial pour l'avenir de l'agglomération de proposer un véritable projet pour tirer le meilleur parti des infrastructures libérées et du très mince dédommagement financier de l'Etat (4M€).
Parmi les nombreuses idées évoquées, deux se distinguent très clairement :
- l'indispensable développement de l'aéroport de Carpiquet, et notamment l'allongement de la piste afin d'accueillir des avions de plus grande capacité. En effet, privée par l'Etat d'une desserte ferroviaire performante (et malheureusement sans espoir d'amélioration à moyen-terme), l'agglomération n'a d'autre choix que de développer le transport aérien pour ne pas rester à l'écart de du reste de la France et de l'Europe. La proximité immédiate du site de la caserne du 18ème RT et de l'aéroport de Carpiquet constitue ainsi une opportunité unique à ne pas manquer.
- l'installation de la future caserne de gendarmerie de l'agglomération. Plutôt que d'élever de nouveau bâtiments sur le site Claude Decaen pour un coût annoncé de 134M€, les gendarmes pourraient s'installer dans les locaux libérés à moindre coût. Le ministre de la défense doit sur ce point prendre ses responsabilités en assumant les coûts éventuels liés à la rupture du contrat signé en juillet pour la construction des nouveaux bâtiments (le mois de l'annonce de la fermeture du 18ème RT !!), et mettre à disposition de l'agglomération les millions d'euros économisés dans l'opération.
En combinant développement économique et bonne gestion des deniers publics, la conjugaison des deux projets devra permettre à l'agglomération de dépasser les difficultés résultant de la fermeture de son régiment et de se tourner vers l'avenir.
Parmi les nombreuses idées évoquées, deux se distinguent très clairement :
- l'indispensable développement de l'aéroport de Carpiquet, et notamment l'allongement de la piste afin d'accueillir des avions de plus grande capacité. En effet, privée par l'Etat d'une desserte ferroviaire performante (et malheureusement sans espoir d'amélioration à moyen-terme), l'agglomération n'a d'autre choix que de développer le transport aérien pour ne pas rester à l'écart de du reste de la France et de l'Europe. La proximité immédiate du site de la caserne du 18ème RT et de l'aéroport de Carpiquet constitue ainsi une opportunité unique à ne pas manquer.
- l'installation de la future caserne de gendarmerie de l'agglomération. Plutôt que d'élever de nouveau bâtiments sur le site Claude Decaen pour un coût annoncé de 134M€, les gendarmes pourraient s'installer dans les locaux libérés à moindre coût. Le ministre de la défense doit sur ce point prendre ses responsabilités en assumant les coûts éventuels liés à la rupture du contrat signé en juillet pour la construction des nouveaux bâtiments (le mois de l'annonce de la fermeture du 18ème RT !!), et mettre à disposition de l'agglomération les millions d'euros économisés dans l'opération.
En combinant développement économique et bonne gestion des deniers publics, la conjugaison des deux projets devra permettre à l'agglomération de dépasser les difficultés résultant de la fermeture de son régiment et de se tourner vers l'avenir.
samedi 30 août 2008
Extension de la ligne 1 : Epron
La première ligne de tram cumul est un projet particulièrement mal abouti qui cumul bon nombre de handicaps. Dans la mesure du possible son extension devrait être l'occasion de corriger tant que possible les défauts constatés.
Ainsi, alors qu'un transport en site propre requiert un trajet relativement rectiligne pour offrir un temps de transport raisonnable, les initiateurs de la ligne 1 ont multiplié les détours, nuisant sérieusement aux performances du tram. Légèrement revue, le projet d'extension vers Epron (http://www.blog.viacites.org/?cat=28) permettrait de faire en sorte l'alongement de la distance jusqu'à la Bijude ne s'accompagne pas d'un alongement de la durée du trajet.
Pour cela il suffirait non pas de simplement prolonger la ligne, mais de la reprendre à partir du rond point de la Côte de Nacre pour qu'elle s'engage directement sur l'Avenue de la Côte de Nacre. En plus du trajet en ligne droite autorisant une progression rapide du tram, cela permettrait de substituer à trois arrêts (les deux existant sur le campus 2 et celui en projet dénomé Maison de l'étudiant) un unique arrêt qui déservirait à la fois le Campus 2 et la Campus Jules Horowitz (accueillant notamment GANIL et Cyceron)
Ainsi, alors qu'un transport en site propre requiert un trajet relativement rectiligne pour offrir un temps de transport raisonnable, les initiateurs de la ligne 1 ont multiplié les détours, nuisant sérieusement aux performances du tram. Légèrement revue, le projet d'extension vers Epron (http://www.blog.viacites.org/?cat=28) permettrait de faire en sorte l'alongement de la distance jusqu'à la Bijude ne s'accompagne pas d'un alongement de la durée du trajet.
Pour cela il suffirait non pas de simplement prolonger la ligne, mais de la reprendre à partir du rond point de la Côte de Nacre pour qu'elle s'engage directement sur l'Avenue de la Côte de Nacre. En plus du trajet en ligne droite autorisant une progression rapide du tram, cela permettrait de substituer à trois arrêts (les deux existant sur le campus 2 et celui en projet dénomé Maison de l'étudiant) un unique arrêt qui déservirait à la fois le Campus 2 et la Campus Jules Horowitz (accueillant notamment GANIL et Cyceron)
Projet de ligne 4
Reliant le centre ville de Caen à l'ancien site de la SMN (http://www.blog.viacites.org/?cat=26) , la ligne 4 devrait être assurée par un bus à haut niveau de service.
Néanmoins le trajet proposé soulève quelques interrogations. Ainsi :
- pourquoi arrêter la ligne sur le plateau alors que son prolongement de quelques centaines de mètres permettrait de desservir le bourg de Colombelles ?
- pourquoi emprunter le cours Montalivet et desservir une vague zone artisanale au lieu de traverser la presqu'ile ? En effet, cette dernière doit accueillir le futur (éco- ?) quartier de Caen, mais sa situation quasi insulaire limite les possibilités d'accès routiers. Le passage de la ligne 4 sur la presqu'ile permettrait ainsi d'assurer une desserte efficace à l'aide d'un transport en commun écologique, sans nuire au projet de liaison rapide et efficace avec Colombelles.
Néanmoins le trajet proposé soulève quelques interrogations. Ainsi :
- pourquoi arrêter la ligne sur le plateau alors que son prolongement de quelques centaines de mètres permettrait de desservir le bourg de Colombelles ?
- pourquoi emprunter le cours Montalivet et desservir une vague zone artisanale au lieu de traverser la presqu'ile ? En effet, cette dernière doit accueillir le futur (éco- ?) quartier de Caen, mais sa situation quasi insulaire limite les possibilités d'accès routiers. Le passage de la ligne 4 sur la presqu'ile permettrait ainsi d'assurer une desserte efficace à l'aide d'un transport en commun écologique, sans nuire au projet de liaison rapide et efficace avec Colombelles.
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